Finances 2017 du diocèse : l’ordinaire et l’extraordinaire

30 septembre 2018

Les recettes ordinaires (denier, quêtes, casuel …) se tiennent bien et ont progressé de 1,5%.
Certes, le mieux est l’ennemi du bien. Et pourtant le diocèse est encore dans le trou pour 2017. La cause en est simple : c’était une année très pauvre en legs, comme 2016 ! Et, circonstance aggravante, les charges ont progressé plus que les recettes !

Pour comprendre en 3 chiffres les comptes de 2017

Quand l’Association Diocésaine a besoin de 10 € (prévision de budget), elle ne reçoit que 6,80 € et doit pourtant dépenser 8,40 € (en puisant dans son épargne et en faisant des emprunts). Préoccupant, non  ?

Le compte n’y est toujours pas. Quid des 1, 60 € qui ne sont ni reçus,
ni dépensés  ? Ils correspondent à une insuffisance de mise en réserve pour renouveler ce qui s’use.

Et si la «  tendance  » devait durer  ? Eh bien, les économies faites seraient dévorées dans 5 à 6 ans. Des économies  ? En fait des réserves pour renouveler ce qui se déprécie et devra être remplacé.

Les legs sont une recette extraordinaire et donc aléatoire. Depuis pas mal de temps ils étaient un airbag pour l’équilibre des comptes annuels et, consolation, ils ont permis de faire une salutaire épargne de précaution qui fond largement depuis 2 ans. Le diocèse, en la matière est plutôt bien géré.

Pourrait-on survivre sans legs du tout, et sans réduire la voilure  ?

Il nous faut annuellement au moins 6 millions d’euros de recettes, sans concéder à provisionner des dépenses futures. La moitié pour le fonctionnement et l’autre moitié pour les traitements, salaires et charges liées. Les ressources qui semblent stables apportent en gros 5 millions.

Vous avez compris, il manque un million d’euros par an pour éviter la banqueroute et 1 million de plus si on compte les vitales provisions à faire.

Pour vivre convenablement sans legs, il faudrait en gros doubler les quêtes et doubler le denier. Bien compliqué à faire sans doubler le nombre de donateurs  ! On peut rêver.

Autre solution : diviser par 2 le nombre de prêtres, de séminaristes et de salariés et proportionnellement réduire les locaux et les charges qui en découleraient. Cette idée folle entraînerait une diminution des recettes évidemment, sans compter le chaos pastoral*  !

En attendant les subsides importants des legs, il reste à conduire la gestion des paroisses et celle du diocèse, au plus juste, avec une sobriété accrue, en espérant des jours meilleurs. La situation n’est pas accablante, seulement préoccupante et vous êtes les premiers auxquels il faut rendre des comptes.

Si vous en avez la curiosité, télécharger le fichier pdf de présentation des comptes, vous y trouverez ce texte enrichi de 4 pages très complètes avec des tableaux et des commentaires. 

GG

Bloc-Notes d’octobre 2018

*Chaos pastoral  ? : découpage de lots de 50 à 60 villages affectés à un seul vieux curé, cas par exemple de Vittel et de Neufchâteau en Lorraine.


 

Les 15 premières mesures
  • L’audit financier du diocèse,
  • La réalisation du nouveau prévisionnel,
  • La rédaction des statuts des CPAE,
  • La différenciation entre le Conseil Paroissial des Affaires Économiques et l’économat paroissial,
  • La création du poste d’économe paroissial,
  • L’audit des communautés nouvelles,
  • Le changement du montant des casuels,
  • La nouvelle péréquation (denier 10%, casuel 25%, quêtes 32%),
  • Le suivi trimestriel des paiements paroissiaux de la péréquation.
  • La création du pôle ressources,
  • La création du Conseil de l’Économe Diocésain,
  • La visite de tous les doyennés avec tous les conseils économiques paroissiaux,
  • La quête prélevée,
  • La commission legs,
  • La réorganisation du service des pèlerinages,
  • La réorganisation du service du CrossMedia.
Etat des ressources :
  • Legs au 30/06/2018 : 450 000€.
  • Dossier de legs en cours de traitement : 300 000€
  • Compromis de vente de biens immobiliers signés au 30/06/2018 : 600 000€
  • Biens immobiliers en vente : 500 000€